Des archives de la ferme du Grand Mermont vendues sur Internet …

En 2019 et 2020 un particulier a mis en vente sur le site Delcampe un lot d’une soixantaine d’anciens documents intéressant la ferme du Grand-Mermont, près de Crépy-en-Valois. L’auteur de ce blog a pu faire l’acquisition de la plupart de ces documents. Cela a donc permis de constituer « facilement » un volumineux corpus documentaire relatif à une importante ferme de la région, constitué d’actes de diverses natures, qu’il aurait été très fastidieux de rechercher et de rassembler: documents privés – dont il s’agit de la seule copie – et documents publics, disparus ou éparpillés dans les minutiers de diverses études notariales.

Vente de 60 documents concernant la ferme de Mermont, sur le site Delcampe, en 2020

L’étude de ces documents permet de retracer très précisément l’histoire de la ferme du Grand-Mermont du tout début du XVIIè siècle au milieu de XIXème siècle. Cette histoire met notamment en lumière la constitution et la gestion par des familles de notables compiégnois d’un important patrimoine foncier agricole, hérité de leur ancêtre commun Jean Charmolüe, décédé en 1618. C’est aussi l’histoire peu commune d’une indivision qui a duré près de 200 ans, sur pas moins de 8 générations, entre le premier partage en 1626 et le démembrement de la ferme en 1823. C’est enfin l’histoire de ces dynasties de riches fermiers-laboureurs, qui ont pendant des siècles exploité les fermes d’Ile-de-France, du Beauvaisis et du Valois.

Le corpus documentaire

Le corpus documentaire est composé de 56 documents de diverse importance, tous liés à la ferme du Grand-Mermont. La plupart des documents ont été acquis sur le site Delcampe. Une partie des documents ayant été dispersés avant d’avoir pu être achetés ont pu ensuite être localisés sur d’autres plateformes de vente en ligne et ont été achetés. La liste des documents à notre disposition et la liste des documents définitivement dispersés figure dans le catalogue des actes présenté en annexe à cet article. Pour ces derniers, on dispose toutefois de photos qui permettent de rédiger des analyses, voire de les transcrire dans leur intégralité.

Le plus ancien document est un bail de la ferme réalisé par Jean Charmolue au profit de Michèle Pelé, daté du 10 juin 1600. Les principaux documents de cet ensemble sont :

  • une série de seize baux de la ferme, démarrant au XVIIème siècle : 10 juin 1600, 16 novembre 1637, 20 septembre 1645, 31 décembre 1681, 16 avril 1691, 16 octobre 1711, 17 octobre 1731, 20 mai 1750, 17 janvier 1758, 39 septembre 1817, 13 décembre 1823, 5 juin 1825, 20 février 1836, 16 janvier 1843, 5 décembre 1849, 11 septembre 1758. Ces baux sont complétés par une promesse de bail du 1er janvier 1798 et un bref document exposant les conditions d’un nouveau bail, daté du 15 octobre 1816. Manquent dans notre documentation les baux datés du 18 juillet 1649, 3 juillet 1666, 26 novembre 1766, 29 octobre 1766, 5 avril 1785, 13 ventose an VI, 14 ventose an XI.  Ces baux sont référencés dans d’autres documents et certains pourraient sans doute être retrouvés dans les minutiers des notaires devant lesquels les actes ont été passés.
  • le mesurage de la ferme, daté de 1644, comprenant la description et un plan de chacune des parcelles. Ce mesurage a été effectué pour permettre le partage de 1646 mentionné ci-après.
  • un autre mesurage effectué le 9 juin 1668, qui mentionne pour chacune des 138 parcelles de terre le fief ou la seigneurie dont elle dépend.
  • le partage de 1646 entre les héritiers (enfants et petits-enfants) de Pierre de Billy et Charlotte Charmolüe, qui décrit une nouvelle fois l’ensemble des parcelles composant la ferme du Grand Mermont, mais permet également de mesurer le patrimoine foncier – beaucoup plus vaste – des quelques familles notables compiégnoises qui héritaient de ce couple.
  • des actes relatifs aux devoirs féodaux, puisque les terres de la ferme dépendaient de plusieurs fiefs ou seigneuries, voire étaient en fief : déclaration des terres relevant de leur seigneurie aux religieux de Saint-Arnoul (29 mai 1732 et 9 mai 1765 ), déclaration au seigneur de Séry (15 juin 1734) et acte de foi et hommage au seigneur d’Ormoy-Emmi-les-Champs pour le fief des Moissons (28 juillet 1665)
  • un devis de travaux à effectuer à la ferme de Mermont, daté du 1er avril 1781, pour un montant de 2376 livres, travaux à effectuer par Cardon, maître platrier et entrepreneur de bâtiments à Crépy
  • une série de jugements datés du 23 août 1821, 25 juillet 1822 et 22 mai 1823, destinés à rompre l’indivision et parvenir au partage de la ferme
  • le partage de l’une des parties de la ferme, réalisé le 8 novembre 1823, suite aux jugements de 1821 – 1823
  • des extraits des matrices cadastrales de Crépy, Gilocourt, Feigneux et Séry, datés de 1833, listant environ un tiers des parcelles qui composaient la ferme avant qu’elle soit partagée.

Les documents qui nous occupent, dont les copies sont d’époque, semblent issus des archives personnelles de la famille compiégnoise Poulletier, qui possédait au début du XIXè siècle une majorité des parts de la ferme: hormis les actes publics, on trouve dans la liasse un certain nombre de correspondances privées émises ou destinées à la famille Poulletier, des extraits de cadastres réalisés à leur demande, et les copies des jugements de 1821-1823 remises en main propre à Charles-Antoine Poulletier. Un certain nombre de ces documents ont été utilisés dans les procès de 1821-1823 et c’est peut-être la raison pour laquelle chaque document comporte une ou plusieurs cotes, d’une écriture typique du XIXème siècle. La liasse contient notamment un « Etat des pièces appartenant à Mr Poulletier », daté du 7 juillet 1832. On y lit que ces « pièces », dont la plupart font partie du lot mis en vente sur Internet, étaient alors entre les mains de Maître Sorel, avoué, qui les rendit ensuite à Charles-Antoine Poulletier. Un autre inventaire, daté de 15 février 1765 est un « Inventaire des titres et papiers des biens que M. Béranger est sur le point d’acquérir de M. Thomas Dufossé, conseiller au parlement de Rouen », qui mentionne une série de titres concernant Mermont, mais aussi des biens à Vandélicourt, Cuise, Compiègne, le Meux, Bienville, Jaux, Canly, etc. Cet inventaire nous fait connaître des documents aujourd’hui disparus, antérieurs au XVIè siècle, qui remontent à l’achat de la ferme par Jean de Harlus en 1485.

Mermont

Sous l’Ancien Régime, Mermont était une dépendance de la paroisse de Bouillant. Il y avait deux groupes d’habitations et de bâtiments agricoles: le Petit-Mermont et le Grand-Mermont, dont l’une des deux fermes est l’objet de cet article. Devenu commune à la Révolution, Bouillant a été rattaché à Crépy en 1828.

Une famille féodale portait au XIIIè siècle le nom de Mermont, notamment cet Adam de Meremont, de la châtellenie de Crépy, qui possédait vers 1214 des terres à Mermont, mais aussi des terres dépendant du comte de Champagne, à Oigny, dans la châtellenie d’Oulchy. Personnage de quelque importance que cet Adam, puisque le livre des vassaux du comté de Champagne nous apprend qu’il avait épousé la fille du vicomte de Pierrefonds ! D’autres membres de la parentèle d’Adam sont cités dans des chartes médiévales: Jean (1174), Lambert (1200), Etienne (1208), Guillaume (1208), Geoffroy (1259), Renaud (1266), etc. Qu’est-il advenue ensuite de cette famille ? Elle n’est plus mentionnée lors du dénombrement du Valois en 1376; trois seigneurs déclarent alors des biens à Mermont : Renaud de Rocquemont, Jean de Douy et Jean de Châtillon (voir note 1). Comment les religieux de Saint-Arnoul s’étaient-ils constitués un fief sur l’ensemble du terroir de Mermont, sur lequel était située la ferme du Grand-Mermont ? Nous ne le savons pas.

La ferme du Grand-Mermont

Dans les documents du XVIIème siècle on parle de la « ferme du Grand Méremont » ou de la « ferme et cense de Méremont » (1600). La ferme était alors parfois encore appelée la « ferme des de Harlus ». Elle avait en effet appartenu à Jean de Harlus, receveur des finances du duché de Valois, qui avait acheté le 23 octobre 1485 à un nommé Jean Tirlot ses droits dans la ferme et 70 arpents de terre en dépendant. La ferme échut ensuite, comme nous allons le voir, à la famille compiégnoise Charmolüe et, le souvenir des Harlus s’étant perdu, elle était appelée au XVIIIè siècle « la ferme des Charmolües ». Toutes ces dénominations permettaient de la différencier de la ferme voisine, qui appartenait aux religieux de Saint-Thomas de Crépy, et de la ferme appartenant aux religieux de Saint-Arnoul (voir note 2) au Petit-Mermont (« La grande ferme et seigneurie de Mermont »). Sans compte la ferme d’Hazemont, toute proche, mais dont l’histoire nous est inconnue.

Situation du Grand Mermont au cadastre napoléonien de Crépy (vers 1830).

Le corps de ferme doit dater de la première moitié du XVIIè siècle – entre 1626 et 1638 – car il a remplacé un vieux bâtiment nommé le Gallatas ou Galata, « où étoit autrefois ladite ferme », comme il est dit dans un document de 1668. Avant même l’augmentation des terres de la ferme, qui eu lieu à la même époque et qui rendaient sans doute les anciens bâtiments trop étroits, ceux-ci n’étaient plus utilisables; et pour cause: on apprend dans un acte de 1613 que la ferme « a esté bruslée et est en ruine ». Et cela ne datait peut-être pas d’hier car Mermont avait subi, comme tous les villages des environs, les troubles des guerres des années 1590. On sait que la grange des religieux de Saint-Arnoul, située à quelques centaines de mètres seulement, avait été « bruslée durant les guerres civiles environ l’an 1591 (…) ou 1590 ». Les reconstructions ont rarement été immédiates et il est possible que plus de 20 ans après les bâtiments aient toujours été en ruine. Ce n’est par exemple qu’en 1658 que les religieux de Saint-Arnoul envisagent de rebâtir à l’identique leur grange du Petit-Mermont, et doivent faire appel aux témoignages d’anciens pour dessiner le plan du bâtiment détruit.

Toujours est-il que lors du mesurage de 1620, la ferme du Galata ne valait plus rien : elle n’est estimée qu’à 60 livres alors que 25 ans plus tard les nouveaux bâtiments le seront à plus de 2 000 livres ! C’est le bail de 1638 mentionne pour la première fois ces nouveaux bâtiments, plus « la ferme du Galata » et la maison nommée « Le Petit Galata ». Le nouveau corps de ferme était alors décrit comme suit : « la maison et ferme appelée la ferme des de Harlus court grange estable bergerie coulombier et jardin derriere ladicte granche (…) tenant d’une part à St Thomas à cause de leur ferme d’autre et de deux bouts aux rues ». Comment était exploitée la ferme au début du XVIIè siècle, alors qu’il n’y avait plus de bâtiments agricoles nécessaires à l’exploitation ? On peut imaginer que les fermiers de l’époque étaient aussi fermiers d’autres marchés de terres bénéficiant d’un corps de ferme. Peut-être de la ferme voisine de Saint-Thomas ?

Les anciens bâtiments, devenus inutiles, ne furent jamais reconstruits et l’ancienne ferme n’était plus qu’en masure en 1640 : « La ferme nommée le Gallatas estant en masure court puis granche estable le tout en masure et savart (…) tenant d’une part à la rue qui conduit de Meremont à Hazemont, d’autre au jardin et clos fermé de murs en brèche dépendant dudit lieu, d’un bout à la rue qui conduit à Morcourt et d’autre au couvent Saint Arnould ». Le toponyme existe toujours au cadastre mais il ne restait déjà absolument rien des bâtiments lors de la confection du cadastre napoléonien (vers 1830). Le souvenir de cette ancienne ferme subsistait encore dans les mémoires: en 1825 un lieudit « au bout de l’ancienne ferme du Grand Meremont » est cité dans un bail. En ancien français un galetas est un grenier situé sous les combles. On fera éventuellement le lien avec le galata de l’abbaye de Saint-Martin-aux-Bois, qui servait d’hébergement pour les visiteurs de l’abbaye: est-ce que ces bâtiments étaient utilisés par les moines de Saint-Arnoul, premiers propriétaires de la ferme, à ce dessein ?

Il semble que les terres de la ferme aient fait l’objet d’un certain nombre de partages dans le courant du XVIè siècle et ce n’est qu’au XVIIè siècle que Jean Charmolüe et ses enfants réuniront certains des lots préalablement partagés, et feront l’acquisition de nouveau marchés de terres. Le mesurage de 1644 montre que la majorité des parcelles provenait d’un marché de terre nommé « Les Gallatas », et qui portait donc le nom de l’ancienne ferme. La superficie des terres rattachées à ce marché (112 arpents) était approximativement celle des terres de la ferme dans le bail de 1600 (114 arpents). En 1644, la superficie totale des terres rattachées à la ferme avait été plus que multipliée par deux, puisqu’elle était de 277 arpents. Parallèlement à la reconstruction du corps de ferme, les propriétaires avaient donc considérablement agrandi la superficie des terres, grâce à l’acquisition de plusieurs marchés de terres. Ces acquisitions étaient suffisamment récentes pour que leur provenance, encore connue des propriétaires, soit rappelée dans le mesurage de 1640 : marché du surcens, marché de Monsieur le Président, marché de Monsieur de Saint-Germain, marché des 18 arpents, marché des 27 arpents, etc.

Au milieu du XVIIè siècle, les terres de la ferme s’étendaient sur un grand nombre de terroirs: Mermont, Saint-Germain, Feigneux, Morcourt, Béthancourt, Orrouy, Magneval et Séry. La superficie de 277 arpents était mesurée à la mesure de Crépy (12 pouces pour pied, 18 pieds pour verge, 120 verges pour arpent), ce qui correspond à environ 115 hectares. Cela en fait une grosse exploitation, nécessitant un important train de culture, sans doute à 4 charrues. La recherche des inventaires après-décès de certains fermiers décédés en fonction, comme Justin Béranger ou Pierre Clérin, permettrait de mesurer l’étendue de leur attelage, outillage et de cheptel.

L’éloignement de certaines parcelles, distantes de plusieurs kilomètre du corps de ferme devait être un problème, ainsi que la dispersion des parcelles. Les terres étaient régulièrement arpentées : la plupart des mesurages correspondants ne sont pas parvenus jusqu’à nous mais ils sont cités dans de nombreux documents. Ces mesurages permettent de connaître le nombre de parcelles, leur contenance et leur dispersion.

A titre de comparaison, la ferme du Petit-Mermont, d’une superficie sensiblement équivalente (239 arpents), n’était constitué que de 4 immenses parcelles dont la contenance était respectivement d’environ 79, 77, 71 et 11 arpents. La superficie moyenne, tirée vers le bas par la « petite » pièce de terre de 11 arpents, frise donc les 60 arpents ! Autre avantage: les terres jouxtent le corps de ferme (« devant la ferme et à gauche d’icelle », « devant la ferme et à droite au sortir de la porte ») ou se trouvent à proximité immédiate.

Les mesurages permettent aussi de connaître l’estimation de la valeur des terres. En1640, chaque parcelle de la ferme du Grand-Mermont est estimée par un prix à l’arpent, qui varie entre 92 livres pour les meilleures terres et 10 livres l’arpent pour les moins bonnes.

Les terres étaient principalement en roture, dépendant de plusieurs seigneurs, mais 9 arpents (3,5 hectares) constituaient un fief, qu’on appelait le « fief des Moissons », issu du démembrement d’un fief plus important majoritairement situé à Glaignes. Les terres en roture dépendaient de plusieurs fiefs et seigneuries et chaque seigneur percevait annuellement sur les terres une redevance sous forme de cens; il importait donc de savoir à qui payer et c’est pourquoi chacune de ces appartenances est rappelée dans un mesurage de 1668 et dans quelques déclarations de reconnaissance de la seconde moitié du XVIIIè siècle. Parmi les seigneurs dont les terres relevaient: les religieux de Saint-Arnoul, l’abbaye du Parc aux Dames, l’abbaye de Longpont (Saint-Germain), l’évêque de Senlis, et les seigneurs de Séry, Magneval, Morcourt, Feigneux, Orrouy et Béthancourt. Une seule parcelle dépendait du domaine royal.

Première page du mesurage de la ferme de Méremont, 1644. Collection privée.

Les propriétaires

Comme nous l’avons vu précédemment la ferme était possédée à la fin du XVè siècle par la famille de Harlus puis est passée à la famille Charmolue. Les généalogies des deux familles sont bien établies et il n’y a pas de lien de parenté connu entre elles : on supposera donc que c’est par vente plutôt que par héritage que la ferme s’est retrouvée dans les mains des Charmolüe au milieu du XVIè siècle. On voit notamment en 1551 Laurent Charmolue acheter un sixième de grange à Mermont, puis sa veuve acheter une autre part dans la grange en 1565. Le 31 décembre 1567, Raoul Charmolue et son frère Jean Charmolue vendent à un chanoine de la cathédrale de Senlis la somme de 100 livres tournois de rente annuelle à prendre sur les deux huitièmes de la maison, ferme et terre du Grand Mermont, consistant en 105 arpents de terre.

Le jugement de 1821 rapporte qu’au début du XVIIè siècle la ferme de Méremont était possédé en totalité par Jean Charmolue. Jean Charmolue, qui était issu d’une très vieille famille compiégnoise, fut le titulaire de plusieurs charges en la ville de Compiègne : il avait été échevin en 1571, gouverneur attourné en 1573 et 1574. Entre 1580 et 1582 il était receveur commis des consignations, puis receveur des deniers communaux à partir de 1582. Jean Charmolue était le fils de Laurent Charmolue, dont il vient d’être question, et de Marguerite Mengin. Il avait épousé Perette Réaulté, dont on ne connaît pas l’origine. Le premier bail connu de la ferme de Méremont établi par Jean Charmolue – au profit d’Hubert Mercillet – date du 15 mars 1588. A l’époque il se présente devant le notaire avec ses « consorts » : il n’était donc pas encore propriétaire de la totalité de la ferme. Lorsque la ferme est saisie en 1601, on apprend qu’elle était divisée en 7 parts. Jean Charmolue a donc réuni ultérieurement toutes les parts en ses mains (voir note 4).

Outre la ferme de Mermont, Jean Charmolue possédait d’autres biens dans le Valois : les religieux de Bourgfontaine lui avaient cédé en 1597 leur moulin d’Orrouy et ses dépendances. Il était également le propriétaire, comme nous le verrons ensuite, de terres à Saint-Etienne et à Pierrefonds. La possession de ces biens n’est pas rapportée dans l’imposante histoire que Jean-Louis Charmolue a consacré à sa famille, qui ne mentionne que ses possessions compiégnoise, et notamment la moitié du fief de l’Exemption (fief dit d’Henry Aucher) et la moitié du fief dit de Jean Héron, ce qui faisait de lui l’un des huit barons fieffés de l’abbaye Saint-Corneille de Compiègne.

Jean Charmolue et Perette Réaulté sont tous deux décédés en 1618, elle en janvier 1618, lui entre mai et juin. Pour régler leur succession il fallut procéder à un mesurage de la ferme de Méremont, qui eu lieu en mai 1620. Ce mesurage contient une description complète des terres de la ferme. Il fait partie des documents malheureusement dispersés lors de la vente de 2019 mais nous disposons de sa copie intégrale.

Descendance de Jean Charmolue et Perette Reaulté, d’après Jean-Louis Charmolue « Une vieille famille de Compiègne à travers les siècles : les Charmolue ».

La succession de Jean Charmolue fut finalement réglée en 1626 par plusieurs actes qui ne sont pas parvenus jusqu’à nous, mais dont les extraits les plus importants sont cités dans le jugement de 1821. Le patrimoine de Jean Charmolue est alors divisé en cinq lots, dont trois contenait chacun un tiers de la ferme de Méremont. C’est ainsi que chacun des tiers de la ferme fut attribué à :  

  • Radegonde Charmolue et Charlotte Charmolue, filles de défunt Gilles Charmolue, qui était lui-même fils de Jean Charmolue
  • Les enfants de Léon Charmolue et de Radegonde Poulletier, sa femme survivante
  • Charlotte Charmolue, veuve de Daniel Boucher, et fille de Jean Charmolue

A partir de cette date, et jusqu’en 1823, la ferme de Méremont est – curieusement -toujours restée en indivision et comme le mentionne le jugement de 1821 « cette première division par tiers a toujours subsisté, malgré les nombreuses mutations qui se sont opérées dans chacun de ces tiers ou lots par suite de ventes, donations etc. ». On voit donc les représentants de chacun des trois tiers se présenter régulièrement devant les notaires compiégnois pour faire établir les baux de la ferme. La liste des propriétaires de chacun des tiers de la ferme est présentée en annexe.

Les fermiers-laboureurs

Le nombre de baux dont le contenu est connu, et dont certains sont parvenus jusqu’à nous, permet d’établir une liste assez complète des fermiers qui se sont succédés à la tête de la ferme. Cette liste est présentée en annexe.

Ces baux étaient généralement de 9 ans, mais il y a quelques exceptions, notamment lorsque la dynastie Clérin est aux commandes de la ferme. Ainsi Antoine Clérin, qui connaissait parfaitement la ferme puisqu’il y était né et que son père l’avait exploité depuis 1666 signe un bail de 18 ans en 1711.

Sous l’Ancien Régime les redevances étaient dûes en nature, avec un ratio d’environ 0,17 muids de grain par arpent de terre. Si on compare avec les redevances dûes à la même époque par les fermiers du Petit-Mermont, cela paraît peu : ces derniers payaient chaque année l’équivalent de 0,23 muids de grain par arpent de terre. La qualité des terres, et les difficultés d’exploitation de parcelles éloignées ou dispersées pourrait expliquer cette différence. Chaque bail mentionne la redevance, et les types de grains qui doivent être livrés. La plupart des baux font état d’une répartition d’un tiers de blé froment, d’un tiers de blé méteil et d’un tiers d’avoine. A partir du milieu du XVIIIè siècle on voit la redevance n’être plus que composée de blé froment. A ces redevances en grain s’ajoutaient sans doute jusqu’au début du XVIIè siècle des redevances en petit gibier, cochons, volailles et oiseaux. En 1600, Michelle Pelé doit toujours aux propriétaires « deux lapins de garennes, deux cochons de lait, deux chappons et une douzaine de pigeons, la veille de la Saint-Jacques et de la Saint-Christophe », c’est à dire la veille du 25 juillet, jour de célébration de Saint-Jacques – la patron de la paroisse où habitaient le couple Charmolue – et de Saint-Christophe. Cette redevance en nature n’est plus jamais mentionnée avant 1825, avec la fourniture de « 4 dindons et 4 chapons gras vifs et en plumes ».

A une époque la ferme n’est pas baillée dans sa totalité (la moitié d’un tiers est exclue des baux), pour des raisons que nous ignorons. C’est ce qui explique une diminution des redevances : de 50 muids de grain en 1649 pour 272 arpents à 42 muids de grain en 1681 pour 226 arpents. En revanche la redevance fait un bond inexpliqué en 1785 avec 66 muids de grain pour 282 arpents, ce qui fait passer le ratio de 0,17 à 0,23 muids de grains par arpent de terres. Ce n’est qu’en 1836 que la moitié de la redevance en grains est convertie en argent. Et en 1846 la redevance en grains a totalement disparue, le fermage n’est plus exigé qu’en argent.

Etre le fermier d’une ferme comme le Grand Mermont ne s’improvise pas. La surface à cultiver nécessite d’avoir à sa disposition un important train de culture: charrues, outillage, cheptel, etc. C’est donc naturellement qu’on retrouve à la tête de la ferme certaines des dynasties de fermiers-laboureurs et receveurs de seigneurie du Valois, d’Ile de France et de la Brie. Au début du XVIIè siècle, le fermier Augustin Bérenger est le fils du receveur de la seigneurie de Saint-Martin Longueau. Ensuite ce sont les Clérin qui occupent la ferme: ils viennent d’Ile-de-France. Pierre Clérin, qui devient fermier en 1681, était le fils d’un laboureur de Moussy-le-Neuf, également receveur de la seigneurie, établi par la suite à Rocquemont. Sa famille maternelle est suivie depuis le milieu du XVè siècle dans la Brie. Les Clérin prennent alliance dans les familles locales de laboureurs: le beau-père de Pierre, René Perrier, est l’un des laboureurs de Néry. Le petit-fils de Pierre, également nommé Pierre, prend alliance avec une Bergeron, fille du receveur de la seigneurie de Feigneux.

Après les Clérin c’est Jean-François Thirria qui arrive comme fermier. Il est le petit-fils d’un hôtelier, mais son beau-père Bernard Heurtois est familier des lieux: il est le receveur de la seigneurie de Morcourt, et un nombre important de parcelles de la ferme dépendent de cette seigneurie. D’ailleurs, le grand-père Martin Heurtois était laboureur à Bouillant.

François Martin Cailleux, qui signe en 1798 un bail de 9 ans avec sa femme Denise Cécile Choron, était le petit-fils du receveur de l’abbaye du Parc aux Dames à Gondreville, et l’arrière-petit-fils du receveur de la seigneurie de Néry. Son beau-père, Jean Choron, était le receveur de l’abbaye de Morienval. Le couple Cailleux-Choron signe un bail avec leur fille et leur gendre, Marie Cécile Denise Cailleux et Joseph Hyppolite Bléry. Bléry était le fils du receveur de la seigneurie de Rocquemont, où il était né en 1765. Les Bléry sont une importante famille de fermiers-laboureurs, originaires du Clermontois et du Beauvaisis, mais ils ont essaimé dans le Valois à partir de la fin du XVIIIè siècle.

Les notables compiégnois à la tête d’un important patrimoine foncier

Un partage daté du 22 juin 1646 et effectué entre les héritiers de Pierre de Billy et Charlotte Charmolue présente un intérêt car il montre l’étendue du patrimoine de ce couple, dont les deux membres sont issus de la bourgeoisie compiégnoise.

Charlotte était la fille de Gilles Charmolue, receveur du taillon, et de Marguerite Le Caron, et la petite-fille de Jean Charmolue et Pérette Réaulté. Elle possédait un tiers de la ferme de Mermont, sans doute parce qu’elle avait racheté la part de sa sœur Radegonde Charmolue suite au premier partage de 1626.

Pierre de Billy prenait le titre d’écuyer et occupait la fonction maitre verdier et garde -marteau en la maitrise des Eaux et forets de Compiègne. Il était en outre héraut d’armes du roi. Pierre de Billy était le fils de Guy de Billy, contrôleur des aides et tailles de la ville et élection de Compiègne, et de Florimonde de Sacy.

Pour procéder au partage, l’ensemble des biens du couple sont distribués en trois lots de valeur égale, destinés à leurs trois enfants (René, Marguerite et Radegonde) ou leurs ayants-droits (en effet, Radegonde est déjà décédée à la date du partage). Les biens viennent des acquêts du couple Billy – Charmolüe ou ont été hérités de leurs parents. On retrouve donc naturellement dans le partage mention explicite de biens venus de Jean Charmolue, de biens provenant de Guy de Billy ou de biens provenant de Florimonde de Sacy. Aucun bien n’est mentionné comme provenant des propres de Pérette Réaulté.

C’est le premier lot qui contient la ferme de Mermont. Son estimation provient du mesurage de 1644: il est donc rappelé les bâtiments de la ferme (« grange, coulombier, lieux et pourpris ») sont évalués à 2 050 livres et que les 277 arpents de terres, répartis en 148 parcelles, représentent 19 718 livres, dont 18 969 livres de terres pour les terres en roture et 748 livres pour les terres en fief.Ce premier lot contient également une « maison et moslin » à Cuise avec « grange, estables, cour, jardin, lieux et pourpris (…) où demeure à présent André de Corbie, fermier ». Issu de l’héritage de Guy de Billy, les bâtiments sont évalués à 800 livres, et à 3 133 livres pour les « six vingt douze essins à la mesure de Pierrefonds » dont le notaire juge utile de préciser qu’elle est de « soixante cinq verges pour essin vingt pied et un doigt pour verge et douze pouces pour pied ». Le lot échoit à François Daraine, écuyer, conseiller, notaire et secrétaire du roi, président en l’élection de Compiègne, et Marguerite de Billy son épouse. Ce sont donc eux puis leurs descendants qui vont gérer, pendant encore 200 ans, l’un des tiers de la ferme de Méremont.

Les second et troisième lots sont intéressants pour comprendre le patrimoine foncier global du couple de Billy – Charmolüe et sa provenance :

  • la principale partie foncière du second lot est constituée par « la tierce partie de la maison et ferme de Pierrefonds », « grange lieu et pourpris (…) où fait demeure à présent Pierre Herbellot, fermier ». Les bâtiments sont estimés à 2 000 livres et les 336 essins de terre à 12 089 livres. Ce lot échoit à Jacques le Féron ,« écuyer, conseiller du roi, maître des eaux et forêt de Cuise et Compiègne, comme ayant la garde noble des enfants de lui et de feue Radegonde de Billy ».
  • Dans le troisième lot ont trouve « la quatrième partie de la maison et terres de Sous le Mont », « en laquelle fait demeure Louis Herbellot, fermier », qui proviennent de la succession de Florimonde de Sacy. Les bâtiments sont évalués à 1 500 livres et les 275 essins de terre à 7 695 livres. Mais on trouve aussi dans le lot 22 parcelles de terres situées à Pierrefonds, Retheuil et Saint-Etienne, provenant de la succession de Jean Charmolüe, représentant109 essins estimés à 3 519 livres. Ce dernier lot échoit à René de Billy, avocat en Parlement à Paris.

Epilogue – le partage de la ferme en 1823

En 1819, l’un des neuf copropriétaires, Antoine-Louis-Philippe Desjardins, un marchand de bois compiégnois, souhaite ne plus rester dans l’indivision et procéder au partage de la ferme, qui compte alors, outre les bâtiments, 282 arpents de terres. Le corps de ferme est considéré comme non partageable, il est donc décidé de le vendre par adjudication. Nous ne savons pas à qui il fut vendu. Les terres furent quand à elles partagées entre tous les propriétaires en 1823.

Notes

(1) Dans les énumérations de terres du XVè siècle on voit encore apparaître des mentions de certains de ces personnages et c’était la famille le Fuzellier qui possédait leurs terres: « Etienne le Fuzellier, au lieu de Jean de Douy » (1470), « maître Jehan le Fuzellier, au lieu de Regnault de Rocquemont » (1470). Voir AD Oise H3259 (mesurages de la ferme des religieux de Saint-Arnoul à Mermont). Féodalement, le terroir de Mermont semble très morcelé au XIVè et XVè siècles. Lorsque Guillaume d’Acy vend en 1394 des terres à Mahieu Fouace, certaines de ces terres appartiennent à la mouvance de l’évêque de Senlis, d’autres des hoirs Mahieu Boudart chevalier (ce personnage est bien identifié: c’était le seigneur du fief des Férets, à Séry), de Gaucher de Châtillon, ou du « chapelain de la chapelle des obits fondée en l’église Saint-Thomas ». On voit même qu’une seule de pièce de 3 quartiers de terres mouvait « de plusieurs seigneurs à cens ». Lorsqu’Antoine Bataille rédige ses « Antiquité de Valoys » à la fin du XVIè siècle, il mentionne le fief du Petit-Mermont, appartenant aux héritiers de Laurent Descroisettes, et le seigneur du fief situé à Mermont « qui fut Regnault de Rocquemont » détenu par les hoirs le Fuzellier, et donc dépendait un arrière-fief.

(2) Pour cette ferme les archives de Saint-Arnoul renferment une série de baux. Cf AD Oise H3242. Pierre Bertault (1474), Jean Bertault et Jean Foullet (1529), Claude de Blesson (laboureur de Haudrival, paroisse de Feigneux,1611, redevance à 40 muids de grain), Simon le Vasseur (1630, vient de Rocquigny, paroisse de Morienval, redevance à 57 muids, le receveur des religieux est Guy de Sacy), Claude Desmarest (1638, redevance à 57 muids), Jean Bertault (5 novembre 1647, redevance de 54 muids de blé froment), Martin Mourette (1663, venant de la ferme de Saint-Lazare, à Crépy), François de Paul Dubois (1681, receveur de Morcourt), Denis Bergeron (1705) puis Denis Bergeron l’aîné et le jeune (1712, 1722, 1741, 1750), Denis Charlemagne Choron (1758, 1766). La ferme est vendue comme bien national le 5 janvier 1791 à Jean Louis Damby, adjudicataire, sur le commande d’Etienne Delahante, fermier général à Paris, pour la somme de 152 200 livres.

(3) Cette ferme avait été donnée à l’église Saint-Thomas par Pierre Fouasse, bourgeois de Crépy, en 1457: « une maison court granges jardins bergeries » avec 101 arpents de terres. Cf AD Oise G7283. Une partie des biens provenait des héritages de Pierre Fouasse, fils de Mahieu Fouasse. La ferme est vendue comme bien national à la Révolution, le 1er décembre 1791, à Jean-Baptiste Le Malezieu, pour 73 800 livres, sur la commande de Louis Bazile Romtain.

(4) On voit notamment Jean Charmolue se déplacer à Paris le 23 novembre 1602 pour acheter à la famille Cattin, héritiers de Claude de Rangueil, doyen de l’église de Saint-Thomas de Crépy, un lot de terres obtenues par partage, et faisant partie de la « ferme des Harluz ». Le prix de la vente est de 900 livres pour une superficie de 27 arpents et 34 verges (il s’agit donc du marché de terres dit des « 27 arpents » dans l’arpentage de 1668). Voir AD Oise, 1J2280/1.

ANNEXES

ANNEXE 1 – listes des propriétaires

Premier tiersDeuxième tiersTroisième tiers
Génération 2
Gilles Charmolue

Génération 3
– Radegonde Charmolue x César le Féron (1738)
– Charlotte Charmolue x Pierre de Billy (1638)

Génération 4
– René de Billy (1645)
– Radegonde de Billy x Jacques le Féron (1645, 1649)
– Marguerite de Billy x François Daraine (1645, 1666, 1681, 1691)

Génération 5
– Gabriel-François Daraine (1711, 1731)

Génération 6
Marie Antoinette Daraine x Augustin Thomas

Génération 7
Antoine-Augustin Thomas, seigneur du Fossé (1765), dont les droits appartenaient à Marie Duchesnay x Antoine Poulletier

Génération 8
Charles-Antoine Poulletier (1765)
Génération 2
– Léon Charmolue x Radegonde Poulletier (1638)

Génération 3
– Jean Charmolue x Marie Charmolue (1645, 1649, 1666, 1681)
– Gilles Charmolue (1649)
Radegonde Charmolue
– Pierre Charmolue (1649) x Christine Dufeu
– Jeanne Charmolue x Michel Charmolue
– Adrien Charmolue

Génération 4
– Radegonde Charmolue (fille de Jean) x Jean de Baillon (1691, 1711)
– Charlotte Thérèse Charmolue (fille de Jean) x Jean Brugniart (1691)
– Bonne Elisabeth Levesque (fille de François Levesque et Jeanne Charmolue, petite-fille de Jean Charmolue et Marie Charmolue) x Antoine Charmolue x2 Philippe Georget (1691, 1711, 1731)

Génération 5
– François de Salles Brugniart x Suzanne Lieurard (1711, 1731)
– Jeanne Françoise Brugniart x Marc Antoine Loisel (1711, 1731)

Génération 6
Suzanne Thérèse Brugniart x Jean-François Chéron (1731, 1766)
Charlotte Brugniart x Charles Berleu (1731)

Génération 2
– Charlotte Charmolue x Daniel Boucher (1638)

Génération 3
– Suzanne Boucher x Pierre Baudet (1645, 1649, 1666)
– Marguerite Boucher x Emmanuel de Billy

Génération 4
– César de Billy (1645, 1649, 1666, 1691)
– Raoul de Billy x Nicole Martin (1645, 1649, 1666, 1691)
– Charlotte Baudet x Jacques Thibault (1681, 1691)

Génération 5
– Frédéric de Billy, fils de César (1711)
– Marguerite de Billy, fille de César (1711)
– Bruno de Billy, fils de Raoul (1711, 1731)
– Marie de Billy, fille de Raoul (1731)
– Jean-Jacques Thibault (1711à
– Marie Thibault (1711)

Génération 6
– Jean-César Frédéric de Billy, héritier de Marguerite de Billy (1731)
– César-Frédéric de Billy (1731)
– Marguerite Thibault x Pierre Lejeune
– Louis Thibault (1731)

ANNEXE 2 – liste des fermiers

Hubert Mercillet

Un bail du 15 mars 1588, cité dans un inventaire de titres et papiers, mentionne Hubert Mercillet. Avant de passer au Grand-Mermont, il était (en 1577 et en 1587) le fermier des religieux de Saint-Arnoul au Petit-Mermont, comme l’avaient été ses ancêtres. En 1536 Mahiot Marcillet participe au mesurage de la ferme du Petit-Mermont. Il connaissait parfaitement les terres et les tenants et aboutissants, puisqu’il en était le fermier depuis 54 ans ! Pour appuyer ses dires sur sa connaissance des terres, il n’hésite pas à mentionner son père Drouet Marcillet, également fermier pendant 50 ans environ, et son grand-père Mahiot Marcillet, fermier pendant plus de 20 ans. Il est donc possible de remonter la liste des fermier du Petit-Mermont depuis le sortir de la guerre de Cent Ans !

Martin Harlet et Michelle Pellé

10 juin 1600 : Michelle Pellé, veuve de Martin Harlet.

Pierre Ruffin

Il est cité comme le fermier dans une quittance du 9 septembre 1606, après que Jean Charmolue ait acquis des terres relevant de la seigneurie de Morcourt. Il s’était remarié avec Michelle Pellé, citée précédemment. Quatre de leurs enfants sont baptisés à Bouillant entre 1604 et 1612.

Pierre Lavoisier

Il est cité comme le fermier lors d’un mesurage de la ferme, en mai 1620. Il venait de Brasseuse, où il baptise quatre des enfants qu’il avait eu avec Antoinette Lobain entre 1609 et 1617. Trois autres enfants sont baptisés à Bouillant entre 1626 et 1633.

Augustin Béranger et Antoinette Lavoisier

Nous n’avons pas connaissance des baux entre 1600 et 1638. Le 16 novembre 1638 un bail de 9 ans est établi en faveur d’Augustin Béranger et Antoinette Lavoisier sa femme (elle était la fille de Pierre Lavoisier). Le document montre que les époux Béranger étaient déjà à l’époque les fermiers car ils habitaient alors la ferme de Méremont. Le 20 septembre 1645, c’est en tant que veuve qu’Antoinette Lavoisier se voit reconduire le bail, pour 9 ans. Est présent son beau-père, receveur de la seigneurie de Saint-Martin-Longueau.

François Raoul Dubois

Le bail accordé à Antoinette Lavoisier prit fin plus tôt que prévu, pour des raisons que nous ignorons. Toujours est-il qu’un nouveau bail de 9 ans est établi le 18 juillet 1649 pour François Raoul Dubois, alors laboureur à Feigneux.

Jean Delaitre et Pierre Delaitre

3 juillet 1666 : bail de 9 ans pour Jean Delaitre, laboureur à Waru, paroisse de Gilocourt, et Pierre Delaitre, son fils, laboureur à Béthancourt. Jean Delaitre est ensuite le fermier du Petit-Mermont.

Pierre Clérin

A l’échéance du bail de 1666, c’est probablement le couple Pierre Clérin – Françoise Perrier qui reprend la ferme. En effet, le 31 décembre 1681 un bail de 10 ans est signé par Pierre Clérin, qui est alors déjà laboureur à la ferme de Méremont. Pierre Clérin est issu des dynasties de fermiers-laboureurs de l’Ile-de-France rendues « célèbres » par la thèse de Jean-Marc Moriceau. Son père était laboureur à Moussy-le-Neuf, près de Vémars, et également le procureur fiscal de la seigneurie du lieu.

Surtout, Pierre Clérin est le premier représentant d’une dynastie de quatre générations de fermiers, qui vont se succéder jusqu’en 1785. Son bail est reconduit pour 15 ans le 16 avril 1691. Les fermiers-laboureurs anticipaient ces renouvellements de bail et s’assuraient de leur reconduction en signant, plusieurs années à l’avance, des promesses de bail. C’est ainsi que le 30 juin 1688 les propriétaires de la ferme de Méremont promettent à Pierre Clérin « de faire un nouveau bail à icelluy passé pardant notaire royaux audit Compiègne au proufit dudit Clérin (…) pour un terme de neuf ans avec neuf dépouilles et autant de payements ».

Antoine Clérin (fils du précédent)

Nous ne savons pas ce qu’il advint à l’échéance de ce dernier bail, en 1706. A cette date Pierre Clérin était âgé de plus de 60 ans, et a probablement passé « officiellement » le relais à son fils Antoine. C’est en sa faveur qu’est signé un bail de 18 ans le 16 octobre 1711, puis à nouveau pour 9 ans le 17 octobre 1731. Dans l’intervalle Pierre Clérin était décédé, le 11 juin 1714.

Charles-Antoine Clérin (petit-fils du précédent)

Le 26 novembre 1766 les fermiers sont Charles-Antoine Clérin et Marie Joseph Gallé qui sont les fermiers, alors que leur bail est reconduit pour 9 ans. Né à Feigneux, et fils du laboureur-receveur de la seigneurie du lieu, Charles-Antoine est le petit-fils d’Antoine Clérin, le fermier précédent. Préalablement à la signature du bail de novembre 1766 Clérin avait fait réaliser plus tôt dans l’année à la demande des propriétaires un mesurage général des terres et prés, « en bonne forme et figure géométrique » par Nolleval, notaire et arpenteur royal. Ce mesurage ne figure pas dans nos documents. Par ce mesurage, l’un des propriétaires, Poulletier, espère estimer le loyer qu’il peut espérer tirer de ses terres, et interroge le notaire Nolleval à ce sujet. Bien que les les terres de Mermont soient bonnes, les terres répandues sur différents terroirs voisins bien inférieurs à ceux de Mermont.

François-Stanislas Boucher (gendre du précédent)

Laboureur à la ferme d’Arsonval, à Gournay-sur-Aronde, il signe un bail de 9 ans le 29 octobre 1776, et devient le fermier de Méremont. 2 ans plus tard, il épouse Marie Marguerite Geneviève Laurence, la fille Charles Antoine Clérin.

François Stanislas Boucher décède prématurément le 30 octobre 1786, à l’âge de 32 ans. Mais à cette époque, il n’est déjà plus le fermier de Méremont.

Jean-François Thirria

Il succède le 5 avril 1785 à François-Stanislas Boucher, qui était déjà peut-être malade. En provenance de la Saint-Lazare, paroisse de Saint-Rémy de Crépy, il signe avec sa femme Marie Catherine Heurtois un bail de 9 ans.   Il arrivait que les fermiers-laboureurs jouissent de la ferme alors que le bail précédent avait expiré. C’est le cas de Jean-François Thirria. Remarié Marie Pacifique Choron, il a eu connaissance de l’accord effectué entre les propriétaires de la ferme et les « citoyens Cailleux et Bléry ». Acte curieux qui parle des « pertes considérables que le citoyen Thirria a éprouvé, voulant lui donner une dernière preuve des ménagements dont nous avons toujours usé à son égard (…) ».

François Martin Cailleux et Joseph Hyppolite Bléry

Le 13 ventose an VI (3 mars 1798), François Martin Cailleux, est déjà cultivateur à Méremont lorsqu’il signe avec sa femme Denise Cécile Choron un bail de 9 ans. François Martin Cailleux est déjà âgé de 55 ans et sont également signataires du bail sa fille et son gendre: Marie Cécile Denise Cailleux et Joseph Hyppolite Bléry. Le couple Bléry – Cailleux s’était auparavant établi à Bémont. Un nouveau bail sera établi avant l’échéance du bail de 1798, dès le 14 pluviose an XI, au nom des seuls Joseph Hyppolite Bléry et Marie Cécile Cailleux.

Joseph Hyppolite Bléry

Marie Cécile Denise Cailleux

Devenue veuve, Marie Cécile Denise Cailleux passe une convention le 10 octobre 1817 avec Charles Antoine Poulletier, par laquelle elle s’oblige, moyennant la somme de 800 francs, à faire faire à ses frais toutes les grosses réparations nécessaires ou qui pourraient survenir à la ferme de Méremont pendant la durée restante de son bail.

Charles Nicolas Eloy Hazard (fermier de Hazemont) et Charles Rieul Huyot (cultivateur à Méremont)

Ils signent un bail du 5 juin 1825 puis le 15 juillet 1835, pour la partie des terres échues aux Poulletier et à leurs descendants.

Charles Rieul Huyot et CHarles Julien Hazart

Ils signent un bail le 16/01/1843, pour la partie des terres échues aux Poulletier et à leurs descendants.

Laurent Delahaye et Zéphirin Delahaye

Laurent Delahaye, propriétaire et cultivateur à Vineuil Saint Firmin, Marie Louise FOllet sa femme, et Zéphirin Delahaye leur fils, cultivateur à Hazemont, signent un bail le 05/12/1849, pour la partie des terres échues aux Poulletier et à leurs descendants.

Charles Léonard Cureau

Charles Léonard Cureau cultivateur à Mermont signe un bail le 11/09/1858 pour la partie des terres échues aux Poulletier et à leurs descendants.

ANNEXE 3 – catalogue des documents concernant la ferme du Grand Mermont

Les documents dont le titre est en gras sont en notre possession.

10/06/1600 [Bail à Michelle Pelle, veuve de Martin Harlet] Bail fait pardevant François Lecaron et Baptiste Thibault, notaires royaux hériditaires en la prévôté et châtellenie de Compiègne et de Choisy, par honorable homme Jehan Charmolue, receveur des deniers communs, dons et octrois de la ville de Compiègne, y demeurant paroisse Saint-Jacques, à Michelle Pelle , veuve de feu Martin Harlet, demeurant à Meremont près Crépy, paroisse de Bouillant, de la ferme et cense de Mermont, lieu et pourpris et cent quatorze arpents un quartier de terres en plusieurs pièces sises audit terroir de Meremont et aux environs. Michelle Pelle et son mari étaient les précédents locataires. Bail fait à la charge d’une quantité de 18 muids 14 mines 7 mines et demie de blé et 3 muids 8 mines et demie d’avoine, mesure de Crépy, à rendre à Compiègne au jour de la Saint-Martin d’hiver, et de 2 lapins de garennes, 2 cochons de lait, 2 chappons et une douzaine de pigeons la veille de la Saint-Jacques et de la Saint-Christophe. Fait et passé en l’hôtel dudit Charmolue, paroisse Saint-Jacques.

25/08/1601 [Saisie de la ferme de Mermont] Saisie de 2/7ème des parts, les sept faisant le tout de la ferme et cense de Méremont, lieu et pourpris à présent masure, contenant deux arpents ou environ, avec 114 arpents de terre y compris 10 arpents venant des Berthélémy. Liste 59 parcelles dont celle de la ferme.

(document dispersé en 2019) 14/09/1601 [Description des terres échues au lot de Jean Charmolue] Description d’un lot de terres appartenant à maître Jean Charmolue, receveur des deniers communs de la ville de Compiègne, extrait de 85 arpents 3 quartiers 10 verges de terres dépendantes de la ferme et terres des de Harlus restant de la quantité de « neuf vingt quatre » arpents et demy, quatorze verges de terres, déduction faite de soixante quatre arpents 1 quartier 14 verges distraits pour le surcens d’une part, déguerpi et délaissé par les héritiers de défunt maître Claude Rangueuil au profit dudit Charmolue et de 34 arpents et demi pour les terres tenues en fief, le tout selon le mesurage fait les 11, 12, 13 et 14 septembre 1601.

20/11/1601 [Déclaration des terres échues au lot de Jean Charmolue] Déclaration des terres échues au lot de Jean Charmolue, receveur de la ville de Compiègne, à cause de Perette Reaulté sa femme, consistant en 50 arpents et demi, 18 verges de terres et prés, selon un mesurage fait par Pierre Lebel, mesureur juré à Crépy, sur la requête de Charles de Béthisy, écuyer, seigneur du Frettoy et de Saint Germain, dudit Charmolue, la veuve Gilles Pelocque, et héritiers de feu Clause Stocq et maître Jean Hannier procureur au baillage et présidial de Meaux à cause de Agnès Rangueil sa femme, en présence de Jean Salle laboureur Antoine Guet Jean Beudin Jean Mercassin qui ont montré et prisé les terres les 5, 6 et 7/11/1598 partissant entre eux en indivision pour leurs droits afférants comme il apparait dans le procès-verbal fait pardevant le prevôt de la ville de Crépy le 2/11/1601. Liste 10 parcelles de terres, pour une superficie de 9 arpents 3 quartiers 5 verges de terres.

09/07/1606 [Quittance par Jean Charmolue] Quittance par maître Jean Charmolue, receveur de la ville de Compiègne, par les mains de Pierre Ruffin, laboureur à Mermont, son fermier, et suivant la lettre missive adressée par Charmolue à Jacques de Béthisy, procureur es sièges et bailliage, de 30 livres pour les droits seigneuriaux de 5 arpents 3 quartiers 27 verges de terres acquises par Charmolue de Messieurs les Cattins de Paris, étant de la mouvance de la seigneurie de Morcourt, naguère appartenant à Antoine de Grouches, écuyer, seigneur de Bacouet.

18/10/1613 [Vente d’une rente à prendre sur la ferme de Mermont] Vente par Théodore Vivenel et Antoinette Levesque sa femme, Jean Geffrin et Marguerite Levesque sa femme, d’une part, à Jean Charmolue, d’autre part, de deux muids de grain, les deux tiers en blé, l’autre tiers en avoine, sur des terres dépendant de la ferme de Méremont, pour la somme de 1 000 livres tournois. Expédition d’un acte passé devant Roch Bourguignon et Antoine Le Caron, notaires à Compiègne.

(document dispersé en 2019) 27/05/1620 [Déclaration des terres de la ferme de maître Jean Charmolue au terroir de Mermont] Déclaration des terres de la ferme de maître Jean Charmolue de Compiègne séant au terroir de Mermont, effectuée sur la requête d’honorable homme maître Jean Charmolue, grenetier du magasin à sel de Compiègne, maître Guillaume le Féron, procureur du roi, maître César le Féron, lieutenant en la maréchaussée de l’Ile de France, damoiselle Charlotte Charmolue, veuve de feu maître Daniel Bouchel, damoiselle Charlotte Charmolue, veuve de feu maître Pierre de Billy, vivant héraut d’armes du roi, maître Raoul Porier avocat et élu, maître Raoul de la Porte, conseiller du roi, lieutenant particulier de Soissons, maître Nicaise Loisel, tuteur de Françoise Dufeu, veuve de feu maître Jean Pouttier, tous héritiers de feu maître Jean Charmolue vivant receveur des deniers communs de la ville de Compiègne. Le mesurage est effectué par Jean Cucul, mesureur et arpenteur, demeurant à Crépy, en présence de Pierre Lavoisier, fermier. Liste 150 parcelles de terres, plus la ferme du Galata, qui n’est estimée qu’à 60 livres, et le petit Galata. Acte transcrit dans une minute (également dispersée) du notaire Mariage de Crépy le 27/09/1626.

16/11/1638 [Bail à Augustin Béranger et Antoinette Lavoisier sa femme, copie] Bail pour 9 ans fait pardevant Roch Bourguignon et Antoine Lecaron, notaires royaux héréditaires à Compiègne, par damoiselle Charlotte Charmolue, veuve de défunt maître Daniel Boucher, damoiselle Radegonde Poulletier, veuve de défunt maître Jean Charmolue, noble homme César Le Féron, conseiller du roi, lieutenant de la maréchaussée de l’Ile de France, établi à Compiègne, pour lui et pour damoiselle Charlotte Charmole, veuve de défunt maître Pierre de Billy, demeurant à Compiègne,  à Augustin Bérenger, laboureur demeurant à la ferme de Meremont et Antoinette Lavoisier sa femme, la ferme et cense de Meremont, consistant en maison, colombier, grange, étable, cour, jardin et lieu, près Crépy-en-Valois, avec 271 arpents et demi de terres, comprises 3 quartiers 10 perches de pré et les savarts. Bail fait à la charge d’une redevance de 45 muids de grain mesure de Crépy, à rendre à Compiègne ès greniers des bailleurs au jour de la Saint-Martin d’hiver, dont 15 muids de blé froment non épuré, 15 muids de blé méteil et 15 muids d’avoine, ainsi que 18 mines  « de pareil grain que dessus » audits Le Féron et veuve de Billy sa belle-sœur, pour le droit d’aînesse, « qu’ils ont auxdites choses » et les droits qui pourraient revenir à maître Athanase Levesque, receveur du domaine de Senlis, « à cause des droits qu’il a en ladite ferme ». 

[Autre copie du même bail du 16/11/1638, collationnée le 30/01/1648]

21/09/1640 [Partage entre les héritiers de Charlotte Charmolue, femme de Daniel Boucher, original] Partage entre Pierre Baudet, procureur du roi en l’élection et grenier à sel de Compiègne, et Suzanne Boucher sa femme, héritière pour moitié de défunte Charlotte Charmolue, veuve de feu Daniel Boucher, élu audit Compiègne, d’une part, et Jean de Billy, conseiller élu, Nicolas de Billy, chanoine de Rouen, Clément de Billy, Léon de Billy et César de Billy, maître Pierre de Billy, contrôleur au magasin à sel, Raoul de Billy, bourgeois, René Loisel et Marguerite de Billy sa femme, Marie Cirot veuve de Daniel de Billy comme tutrice d’Emmanuel de Billy fils dudit défunt et d’elle, tous enfants et petits enfants de défunte damoiselle Marguerite Boucher, vivante femme de feu maître Emmanuel de Billy, héritier de ladite défunte Charmolue pour l’autre moitié, d’autre part. Original sous seing privé, signé par les parties.

04/11/1644 et 05/11/1644 [Mesurage, original avec signatures] Mesurage de la ferme anciennement appelée la ferme des de Harlus, sise à Mermont, effectué à la requête des enfants et héritiers de défunt noble homme maître Pierre de Billy, vivant héraut d’armes du roi au titre de Guyenne, maître verdier et garde marteau en la forêt de Cuise, effectué sur les terroirs de Mermont, Saint-Germain, Feigneux, Morcourt, Béthancourt, Orrouy, Magneval et Séry, par Barthélémy Legrand, mesureur arpenteur juré à Crépy, avec Jacques le Féron, écuyer, conseiller du roi, maître des eaux et forêts de Cuise, Pierre Sébert, maître charretier, et Antoinette Lavoisier, veuve de feu Justin Béranger, tenancière des terres. Prisée et estimation effectuées par Nicolas Lefébure, laboureur demeurant à Gilocourt, Jean Drouart, laboureur à Béthancourt, pour les terres vers Béthancourt, Orrouy et Magneval, Jean Thiessart, laboureur aux faubourgs de Crépy pour celles sises sur le terroir dudit faubourg et de Saint-Germain, et Robert Berot, laboureur à Mermont avec ledit Sébert, pour celles sises sur les terroirs de Mermont, Feigneux, Morcourt et Séry.

20/09/1645 [Bail à Antoinette Lavoisier, veuve de Justin Bérenger] Bail pour 9 ans fait pardevant Laurent Thibault et Jean Poulletier, notaires royaux héréditaires en la châtellenie de Compiègne et de Choisy, par noble homme maître Pierre Baudet, conseiller et procureur du roi en l’élection de Compiègne, mari et bail de damoiselle Suzanne Boucher, honorables hommes César et Raoul de Billy, marchands bourgeois demeurant à Compiègne, noble homme maître Jean Charmolüe, conseiller du roi, grainetier au grenier et magasin à sel de Compiègne et contrôleur des eaux et forêt dudit lieu, Jacques Le Féron, écuyer, maître particulier desdites eaux et forêts ayant la garde noble de ses enfatns et de défunte damoiselle Radegonde de Billy sa femme, François Daraine, écuyer, conseiller notaire et secrétaire du roi maison et couronne de France, mari et bail de Marguerite de Billy sa femme, lesdits le Féron et Daraine se faisant fort de noble homme maître René de Billy avocat en parlement, tous héritiers de défunt maître Jean Charmolüe, vivant receveur des deniers communs dons et octrois de la ville de Compiègne, et damoiselle Pérette Royaulté, leurs aïeux et aïeulle, à Antoinette Lavoisier, veuve de Justin Bérenger, vivant laboureur à la cense et ferme de Meremont près Crépy en Valois. En présence d’Antoine Bérenger, receveur de la terre et seigneurie de Saint-Martin-Longeau, beau-père d’Antoinette Lavoisier, qui se porte caution. solidaire. La redevance est de 50 muids de grain, un tiers froment, un tiers de blé méteil, un tiers d’avoine, à la mesure de Crépy, plus 21 mines de pareil grain dûs à Jacques le Féron, Marguerite de Billy et René de Billy pour leur droit d’aînesse, sans compter ce qu’ils pourraient devoir à Athanase Levesque, receveur du domaine de Senlis. Copie collationnée le 39/09/1648.

22/06/1646 [Partage entre les héritiers de Pierre de Billy et Charlotte Charmolüe, original signé par les parties] Partage entre 1/ Jacques le Féron, écuyer, conseiller du roi, maître des eaux et forêts de Cuise Compiègne, au nom et comme ayant la garde noble et se portant fort des enfants de lui et de feue damoiselle Radegonde de Billy 2/ François Daraine écuyer, conseiller et notaire secrétaire du roi maison et couronne de France, président en l’élection de Compiègne, et damoiselle Marguerite de Billy 3/ Maître René de Billy, avocat en Parlement à Paris, héritiers médiats et immédiats de défunt maître Jean Charmolue, vivant receveur de la ville de Compiègne, et de damoiselle Perette Royalté sa femme, de damoiselle Marguerite le Caron, veuve de feu maître Gilles Charmolüe, vivant receveur du taillon de la ville et élu de Compiègne, de maître Guy de Billy, conseiller du roi, conseiller en l’élection de Compiègne, et de damoiselle Florimonde de Sacy sa femme, de maître Pierre de Billy, vivant héraut d’armes du roi au titre de Guyenne, maître verdier et garde marteau en la forêt de Cuise, et de damoiselle Charlotte Charmolue sa femme, père et mère, aïeux et aïeules des comparants. Le partage fait suite à divers mesurages effectué par Barthélémy Legrand, Jacques et Claude Chandelier, Emmanuel Camay, Antoine Delettre, Antoine Balligand, Antoine Marie, François Lequeux, Nicolas Desfouchaux, Charles Roullier, François Driancourt, Claude Ruin, et Jean Bourdon, mesureurs et arpenteurs jurés, maître maçons, charpentiers et couvreurs, tant au bailliage de Senlis, Soissons et duché de Valois.

(document connu par une mention) 18/07/1649 Bail à François Raoul Dubois – cet acte est cité dans le jugement de 1821 et fait l’objet d’une analyse. Bail pour 9 ans, passé devant Jean Esmangart et Pierre Charmolue, par Baudet, procureur du roi en l’élection de Compiègne et damoiselle Suzanne Boucher sa femme, François Daraine, notaire et secrétaire du roi, maison et couronne de France et de ses finances, et Marguerite de Billy sa femme, Jean Charmolue, conseiller du roi, grenetier au magasin à sel de Compiègne, Gilles Charmolue, aussi grenetier, Pierre Charmolue, tabellion, César de Billy et Raoul de Billy, bourgeois de Compiègne, tous héritiers médiats et immédiats de défunt maître Jean Charmolue, vivant receveur des deniers communs, dons et octrois de la ville de Compiègne, et de damoiselle Perette Royaulté, leurs aïeul et aïeule, tous demeurant à Compiègne. Le bail est passé au profit de François Raoul Dubois, alors laboureur à Feigneux. La redevance est de 50 muids de grain, un tiers froment, un tiers de blé méteil, un tiers d’avoine, à la mesure de Crépy, plus 21 mines de pareil grain dûs à François Daraine pour son droit d’aînesse (note: il s’agit donc des terres en fief). Le preneur devra aussi les éventuels droits qu’Athanase Levesque a ou prétend sur les terres.

28/07/1665 [Acte de foi et hommage pour le fief des Moissons] Acte de foi et hommage fait en présence de Simon Bouillant, notaire royal à Crépy, rendu à messire Antoine de Garges, chevalier, seigneur d’Ormoy et Villers Emmy les Champs, Villeneuve et autres lieux, rendu par Gabriel François Daraine, fils de défunt noble homme François Daraine vivant conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France, et de ses finances, et de damoiselle Marguerite de Billy ses père et mère, en son nom et comme fondé de procuration de ladite Marguerite de Billy (par acte passé devant de la Vallée et de Blois, notaires royaux à Compiègne le 27/07/1665), à cause de neuf arpents et demi de terres faisant partie de plus grande quantité dépendant du fief des Moissons assis à Mermont, Séry et environs, échus à Marguerite de Billy par le décès de Charlotte Charmolue, vivante veuve de défunt noble homme Pierre de Billy héraut d’armes du roi, et relevant en plein fief dudit seigneur d’Ormoy à cause de son château dudit lieu. Fait au château de Villers, où demeure Antoine de Garges, en présence de François Paul Dubois, laboureur à Mermont, et d’Estienne Scavart, demeurant audit Villers.

(document connu par une mention) 03/07/1666 Bail à Jean Delaitre cet acte est cité dans le jugement de 1821 et fait l’objet d’une analyse. Bail pour 9 ans passé pardevant Jean de Blois et Eloi Lemaire, notaires à Compiègne, par damoiselle Marguerite de Billy, veuve de défunt François Daraine, vivant secrétaire du roi, Paul Baudet, procureur du roi au grenier à sel, maître Jacques Thibault, avocat en Parlement, demeurant à Compiègne, au nom et comme tuteur de ses enfants et de défunte Charlotte Baudet sa femme, héritiers de damoiselle Suzanne Boucher, leur mère, vivante veuve de messire Pierre Baudet, damoiselle Marie Charmolue, veuve de défunt maître Jean Charmolue, vivant grenetier au grenier à sel, maître César de Billy, contrôleur des dons et octrois de la ville de Compiègne, et damoiselle Nicole Martin, veuve de défunt Raoul de Billy, vivant bourgeois de Compiègne, tous héritiers médiats et immédiats de défunt Jean Charmolue, vivant receveur de la ville, et de Pertte Royaulté, leurs aïeux, tous demeurant à Compiègne. Le bail est fait au profit de Jean Delaitre, laboureur à Waru, paroisse de Gilocourt, et de Pierre Delaitre, son fils, laboureur à Béthancourt. La contenance de la ferme et des terres est de 272 arpents et 3 quartiers, et la redevance de 42 muids de grain à la mesure de Crépy, plus 26 mines dûs à Marguerite de Billy, dont 16 à cause de son fief, et 10 à cause de l’acquisition qu’elle a faite d’Athanase Levesque.

09/06/1668 [Mesurage] Extrait du mesurage fait par Nicolas Cucul, arpenteur à Crépy, des terres appartenant à messieurs Charmolüe et consorts, à Meremont proche Crépy. Cite 138 parcelles de terres, avec en regard de chacune la seigneurie dont elle dépend (St Arnoul, Séry, Orrouy, Magneval, Feigneux, Béthancourt, Morcourt, Saint-Germain).

01/07/1678 [Acquisition par Jacques Guillebert d’1/18ème du tiers de la ferme de Mermont] Extrait des minutes de Jean de Blois, vivant greffier des conventions, notaire garde notes et tabellion royal à Compiègne : vente par Louis Charpentier, avocat en Parlement, bailli général du marquisat de Monchy, et René Vestu, receveur des terres et seigneurie d’Attichy et Moyviller, représentant des créanciers de la succession de défunt Pierre Charmolue, vivant notaire et tabellion royal à Compiègne, et damoiselle Christine Dufeu, à présent sa veuve, Jacques Guilbert, écuyer, seigneur de Lannoy, 950 livres. La dix-huitième partie en un tiers de la ferme de Mermont, et en la masure de la vieille ferme jardins appelée Grand et Petit Galatas, « où à présent demeure Jean Delettre, laboureur« , ainsi que la dix-huitième partie en un tiers de 34 mines de terres à Venette, Choisy et Saint-Germain-les-Compiègne.

31/12/1681 [Bail à Pierre Clérin et Françoise Périer sa femme] Bail pour 10 ans fait pardevant Jean Deblois et Debilly, par damoiselle Marguerite de Billy, veuve de défunt François Daraine, vivant écuyer, conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France, et de ses finances, damoiselle Marie Charmolüe, veuve de défunt Jean Charmolüe, vivant conseiller du roi, grenetier au magasin à sel de Compiègne, et maître Jacques Thibault, avocat en Parlement, au nom et comme tuteur des enfants de lui et de défunte damoiselle Charlotte Baudet, sa femme, tous demeurant à Compiègne, à Pierre Clérin, demeurant à la ferme de Meremont, paroisse de Bouillant, et Françoise Périer sa femme, des 2/3 et de la moitié de l’autre tiers de la ferme et cense de Meremont, consistant en maison, colombier, granges, étables, cour, jardin et lieux, avec les terres prés et héritages en dépendant y compris la ferme nommée Galletas. Cite un bail précédent fait devant notaires à Compiègne le 03/07/1666, au profit de Jean et Pierre Delaitre, père et fils. La redevance est de 26 mines de grain pour un droit d’aînesse plus 42 muids de grain, un tiers froment, un tiers méteil, un tiers avoine.

30/06/1688 [Promesse de bail à Pierre Clérin] Promesse de bail pour 9 ans par damoiselle de Billy, veuve de François Daraine, vivant écuyer, secrétaire du roi, maître Jacques Thibault, ancien avocat, tuteur des enfants de lui et de demoiselle Charlotte Baudet sa femme, César de Billy marchand à Compiègne, damoiselle Nicole Martin veuve de défunt Raoul de Billy, tutrice des enfants dudit défunt et d’elle, maître Jean Brugniart, conseiller du roi à Compiègne et Charlotte Charmolue sa femme, Jean de Baillon bourgeois de Compiègne et Radegonde Charmolue sa femme, Antoine Charmolue, bourgeois de Compiègne, et damoiselle Bonne Levesque sa femme, au profit de Pierre Clérin, fermier demeurant à Mermont. Les redevances restent inchangées par rapport au dernier bail. Mentionne les 865 livres de réparations faites à la ferme depuis le début du dernier bail, payées par Clérin. Original avec les signatures des parties.

(acte dispersé en 2019) 15/06/1690 [Marché entre les propriétaires de la ferme de Mermont d’une part, et Charles Pinson et Philippe Carendas d’autre part, maître maçons à Crépy]

16/04/1691 [Bail à Pierre Clérin] Bail pour 15 ans fait pardevant Jean de Blois, notaire, garde-notes et tabellion royal à Compiègne, par Marguerite de Billy, veuve de défunt François Daraine, vivant écuyer, seigneur de Glanes, du Grand Autreval et autres lieux, Jacques Thibaut, ancien avocat en Parlement, César de Billy, bourgeois, maître Jean Brugniart, conseiller du roi à cause de Charlotte Thérèse Charmolue sa femme, Jean de Baillon, bourgeois de Compiègne à cause de damoiselle Radegonde Charmolue sa femme, Bonne Elisabeth Levesque veuve de défunt Antoine Charmolue, et Nicole Martin, veuve de Raoul de Billy, au profit de Pierre Clérin, laboureur à la ferme de Mermont, des deux tiers et de la moitié en l’autre tiers de la ferme. La redevance est de 26 mines pour le droit d’aînesse, et 42 muids de grain, un tiers froment, un tiers méteil, un tiers avoine.

16/10/1711 [Bail à Antoine Clérin] Bail pour 18 ans fait pardevant Maximilien Copin et Louis Poulletier, notaires du roi, gardes-notes et tabellions à Compiègne, ar maître Gabriel François Daraisne, écuyer, seigneur des Gannes, Esmart, le Grand Autreval et autres lieux, conseiller du roi, lieutenant général au bailliage et siège présidial de Senlis, y demeurant, fils héritier de dame Marguerite de Billy, veuve de François Daraisne, écuyer, conseiller secrétaire du roi, Jean de Baillon, conseiller du roi, contrôleur des guerres, à cause de damoiselle Radegonde Charmolüe sa femme, François de Salles Brugniart, conseiller du roi, président prévôt de la ville de Compiègne, Michel de Saint Pol, commis greffier de l’hôtel commun de Compiègne, se faisant et portant fort de Marc Antoine Loisel, seigneur de Sennecy, capitaine d’infanterie et chevalier de l’ordre militaire de Saint-Louis, à cause de dame Jeanne Brugniart sa femme, lesdits sieurs et dame Brugniart héritiers de damoiselle Thérèse Charmolüe leur mère, damoiselle Bonne Elisabeth Levesque, veuve en dernières noces de Philippe Georget, sieur du Jailly, conseiller et procureur du roi au grenier à sel de Compiègne, Jean Jacques Thibault, sieur de Chambaudon, capitaine des arquebusiers, damoiselle Marie Thibault fille, enfants et héritiers de Jacques Thibault, avocat en Parlement, et comme étant aux droits d’Emmanuel Thibault, vivant conseiller et procureur du roi en l’élection de Compiègne, maître Bruno de Billy, prêtre doyen de l’église collégiale de Saint-Clément de Compiègne, tant en son nom que se portant fort de ses frère et sœurs héritiers de damoiselle Nicole Martin leur mère, et Frédéric de Billy, marchand bourgeois de Compiègne, tant en son nom que se portant fort de damoiselle Marguerite de Billy, sa sa sœur, enfants héritiers de défunt César de Billy, leur père, tous demeurant à Compiègne, à  Antoine Clérin, laboureur en la ferme de Meremont, de la ferme et cense de Méremont, consistant en maison, colombier, grange, étable, cour, jardin et lieux, y compris la ferme nommée Galatas étant en masure. La totalité de la ferme est louée, pour une redevance de 26 mines de grain pour le droit d’aînesse, et de 42 muids de grain à la mesure de Crépy, un tiers froment, un tiers méteil, un tiers avoine.

17/10/1731 [Bail à Antoine Clérin] Bail pour 9 ans fait pardevant Poulletier et Bourguignon, notaires à Compiègne, par Gabriel François Daraine etc. Le bail est fait au profit d’Antoine Clérin, laboureur à la ferme de Mermont. La redevance est de 26 mines de grain pour le droit d’aînesse et de 42 muids de grain mesure de Crépy, un tiers froment, un tiers méteil, un tiers avoine.

29/05/1732 [Déclaration au papier terrier] Déclaration au papier terrier par Antoine Clérin, laboureur demeurant à Mermont, détenteur de la ferme des Charmolues, bâtiments, lieu, jardin, terres, prés et héritages en dépendant, situés au village de Mermont et en la prairie de Crépy, appartenant à Messieurs Charmolue et consorts. La déclaration liste 39 parcelles contenues dans la mouvance des religieux de Saint Arnoul, portant lods, vins, ventes, saisines et amendes, avec des charges de 12 sols parisis de cens valant 15 sols payables à la Saint Rémy chef d’octobre. La minute est restée chez Charles Antoine Pasquier et Nicolas Christophe Pasquier, notaires royaux à Crépy.

15/06/1734 [Déclaration au papier terrier] Déclaration au papier terrier à la requête de maître Noël François Jullien Néret, conseiller du roi, receveur des tailles de Crépy, y demeurant, propriétaire de la moitié de la seigneurie de Séry, et Philippe Charmolue, conseiller du roi, receveur des consignations de Compiègne, Jean de Billy, capitaine d’infanterie, Marie Anne Charmolue, fille majeure, et les enfants mineurs de défunts Jean Placide Boitel et de damoiselle Marie Anne Charmolue, tous propriétaires de l’autre moitié de la seigneurie de Séry, par messire Jean César Frédéric de Billy, prêtre chanoine de l’église de Saint-Clément de Compiègne, et maître Pierre Lejeune, conseiller du roi et son procureur en la juridiction de police de Compiègne, tous demeurant à Compiègne, tant en leur noms que comme chargés de procuration de maître Gabriel François Daraine, écuyer, conseiller du roi, lieutenant général au billaige et siège présidial de Senlis, de dame Bonne Elisabeth Levesque, veuve de Philippe Georget, procureur du roi au grenier à sel de Compiègne, de dame Françoise Brugniart, veuve de Marc Antoine Loisel, demeurant à Compiègne, dame Suzanne Euvrard, veuve de François de Salles Brugniart, conseiller du roi, prévôt de la ville de Compiègne, maitre Martin Barbe, procureur à Compiègne, ayant charge de dame Charlotte Brugniart, veuve de Charles de Berleu, demeurant à Chauny, messire Bruno de Billy, prêtre doyen de l’église collégiale de Compiègne, tant pour lui que pour damoiselle Marie de Billy sa soeur, ledit Jean César Frédéric de Billy tant en son nom que comme donataire de feu damoiselle Marguerite de Billy sa tante, que se portant fort des héritiers du sieur César Frédéric de Billy, son père, et le sieur Louis Thibault, contrôleur au bureau général de Rouen, tous propriétaires de la ferme des Charmolues située à Mermont, pour l’étendue des terres situés dans l’étendue de la seigneurie de Séry. Cite 10 parcelles, pour une superficie de 14 arpents 3 quartiers 19,5 verges, en la censive et mouvance de la seigneurie de Séry, portant lods, vins, ventes, saisine et amende, chargées de 5 sols de cens qui est à raison de 4 deniers pour chaque arpent, à payer chaque premier jour d’octobre à la recette de la seigneurie à Séry. La minute est restée chez Charles Antoine Pasquier et Nicolas Christophe Pasquier, notaires royaux à Crépy.

09/05/1746 [Preuves de la généalogie de Gabriel François Daraine] Preuves de la généalogie de Gabriel François Daraine, sécuyer, seigneur de Gasme, Esmont, Outreval et autres lieux, conseiller du roi, lieutenant général au bailliage et siège présidial de Senlis, contre Antoine Saiget marchand à Compiègne, défendeur, afin de prouver sa parenté avec messire Jean Frédéric de Billy, doyen de l’église collégiale de Saint-Clément de Compiègne, et encore que la douzième partie de la termme, ferme, prés à héritages situés à Boillant, Séry et environs qu’Antoine Saiget a acquis dudit sieur de Billy etc.

20/05/1750 [Bail à Pierre Clérin] A noter que ce bail n’est pas mentionné dans le jugement de 1821. Bail pour 9 ans pardevant Antoine Laurent Bullot notaire à Compiègne, par Antoine Laurent Duclos le jeune, au nom et comme se portant fort des héritiers de défunt Gabriel François Daraine, vivant président liuetenant général au bailliage de Senlis, et Antoine François Charmolue, conseiller du roi, son procureur au grenier à sel de Compiègne, Jean Baptiste Brillet, bourgeois de Compiègne, au nom et comme se portant fort des héritiers de dame Charlotte Brugniart, vivante veuve à son décès de Charles Berleux, procureur du roi en l’hôtel de ville de Chauny, du sieur Théon, greffier en chef de la juridiction des consuls de Soissons, à cause de la dame Brugniart son épouse, et encore Marguerite Elisabeth Marquette, veuve de Adrien Delahante, vivant maître particulier du duché de Valois, etc. au profit de Pierre Clérin, laboureur à la ferme de Mermont, et à Geneviève Catherine Bergeron sa femme. Redevance de 42 muids de grains à la mesure de Crépy, un tiers froment, un tiers blé méteil, et l’autre tiers avoine.

17/01/1758 [Bail à Pierre Clérin] A noter que ce bail n’est pas mentionné dans le jugement de 1821. Bail pour 9 ans pardevant Boitel et Bourguignon, notaires à Compiègne, au profit de Pierre Clérin et Geneviève Catherine Bergeron son épouse. Redevance de 42 muids de grains.

26/02/1765 [Inventaire des titres et papiers que Monsieur Bérenger est sur le point d’acquérir]

09/05/1765 [Déclaration aux religieux de Saint-Arnoul par Marie Duchenay, veuve Poulletier] Déclaration aux religieux de Saint-Arnoul de Crépy, seigneurs du Grand et du Petit Méremont, par Marie Duchenay, veuve de défunt maître Antoine Poulletier, vivant conseiller du roi, lieutenant en l’élection de Compiègne, pour les portions indivises et à partager avec les copropriétaires d’un corps de ferme et des terres en dépendant, appelée les Charmolues, anciennement de Harlus, acquis par la dame veuve Poulletier de maître Augustin Thomas, seigneur des Fossés, conseiller au Parlement de Rouen, selon un acte passé devant Penon et son confrère, notaires à Compiègne, le 04/04/1765, ensaisiné par le procureur conventuel de Saint-Arnoul pour les portions de bâtiments, terres et prés relevant des seigneuries du Grand et Petit Mermont, en augmentant, diminuant et ratifiant à celle fournie par Antoine Clérin, au nom et comme chargé de procuration des propriétaires de ladite ferme et terres devant Pasquier, notaire à Crépy le 29/05/1632. Liste 56 parcelles, d’une superficie totale de 130 arpents 3 quartiers. Le corps de ferme est chargé de 12 sols parisis de cens valant 15 sols tournois à payer le jour de Saint-Rémi à la recette des religieux. La minute est resté en possession de Charles Antoine Pasquier et Nicolas Christophe Pasquier, notaires royaux à Crépy.

(acte dispersé en 2019) 11/05/1765 [Déclaration aux religieuses du Parc aux Dames par Marie Duchenay, veuve Poulletier] Déclaration aux religieuses du Parc aux Dames par Marie Duchenay

(document connu par une mention) 26/11/1766 Bail perdu – cet acte est cité dans le jugement de 1821 et fait l’objet d’une analyse. Bail de 9 ans fait pardevant Elie François Jacques Boitel et Guillaume Penin, notaires à Compiègne, au profil de Charles-Antoine Clérin, laboureur à la ferme de Mermont, et Marie-Joseph Gallé sa femme. La contenance des terres est de 282 arpents 50 verges. La redevance est de 26 mines plus 42 muids de blé froment.

(document connu par une mention) 29/10/1776 Bail perdu – cet acte est cité dans le jugement de 1821 et fait l’objet d’une analyse. Bail de 9 ans fait pardevant Boitel et Penon, notaires à Compiègne, au profit de François-Stanislas Boucher fils, laboureur à la ferme d’Arsonval, paroisse de Gournay-sur-Aronde. La redevance est de 60 muids de blé froment.

01/04/1781 [Devis de travaux à effectuer à la ferme de Mermont, original] Devis de travaux à effectuer à la ferme de Mermont, pour un montant de 2376 livres, travaux à effectuer par Cardon, maître plâtrier et entrepreneur de bâtiments à Crépy. Grange à avoine, grange à blé, avoine, écurie. Proximité de la ferme de Saint-Thomas (écurie et grange à avoine donnent sur la cour d’un côté, sur la ferme de Saint-Thomas de l’autre). COrrespond à lla maçonnerie, couverture et plancher, essentiellement sur les bâtiments agricoles. D’autres travaux avaient été effectués en 1781 pour 443 livres, essentiellement charpente. Destruction d’un four et d’une cheminée. Donne la liste des propritétaires avec leurs parts : Poulletier, de Charmolue, Chéron, de Billy, De Pronnay, Dutillard, Delahante, De Chantreine. Original signé par les parties.

(document connu par une mention) 5 avril 1785, bail perdu – cet acte est cité dans le jugement de 1821 et fait l’objet d’une analyse. Bail pour 9 ans fait pardevant Jean-Louis-Marie Desmarest et Louis Penon, notaires royaux à Compiègne, au profit de Jean-François Thirria, laboureur à Saint-Lazare, paroisse Saint-Thomas de Crépy, et Marie Catherine Heurtois sa femme. La redevance est de 66 muids de blé froment, soit 792 mines mesure de Crépy.

01/01/1798 [Promesse de bail à François Martin Cailleux et Joseph Hyppolite Bléry, original signé par les parties] Promesse de bail pour 9 ans par 1/ Charles-Antoine Poulletier, tant en son nom que comme fondé de pouvoir de Jean Pierre François Pellerin de Chantrenne, de Martie de Billy, et de Etienne Delahante 2/ Marie Marie Simone Rouart, veuve d’Antoine Desjarinds, comme étant aux droits de Claude François de Salles Charmolue et d’Antoine de Billy 3/ Suzanne Thérèse Brugniart, veuve de Jean François Chéron 4/ Charlotte Mory, veuve d’Antoine de Pronnay, tous propriétaires indivis de la ferme de Mermont, au profit de François Martin Caillieux, cultivateur à Mermont, et Denise Cécile Choron sa femme, et de Joseph Hyppolite Bléry, cultivateur à Bémont, et Cédile Denise Caillieux sa femme. Le bail concerne la ferme de Mermont, terres, prés, héritages et dépendances décrits dans le bail du 05/05/1785 fait au profit de Jean-François Thirria et Marie Pacifique Choron sa femme, qui en jouissent toujours sans bail. Fermage de 60 muids ou 720 mines de blé froment.

26 prairial an VI [Arrangement entre François Bernard Thirria et les propriétaires de la ferme]

(document connu par une mention) 13 ventose an VI, bail perdu – cet acte est cité dans le jugement de 1821 et fait l’objet d’une analyse. Bail pour 9 ans fait pardevant Louis Penon et Charmolue, notaires à Compiègne, au profit de François Martin Cailleux, cultivateur à Mermont, et Denis Cécile Chéron sa femme, et Joseph Hyppolite Bléry, cultivateur à Besmont, et Marie Cécile Denise Cailleux sa femme, leur fille et gendre. La redevance est de 60 muids de blé, soit 720 mines à la mesure de Crépy.

(document connu par une mention) 14 ventose an XI, bail perdu – cet acte est cité dans le jugement de 1821 et fait l’objet d’une analyse. Bail pour 9 ans pardevant Constant et Charmolue, notaires à Compiègne, au profit de Joseph Hyppolite Bléry et Marie Cécile Denise Cailleux sa femme, demeurant à la ferme de Mermont. La redevance est de 60 muids de blé froment, soit 720 mines à la mesure de Crépy.

15/10/1816 [Conditions d’un nouveau bail pour la veuve Bléry, original signé par les parties] Condtions d’un nouveau bail faite avec le veuve Bléry, pour une nouvelle redevance de 400 mines de blé froment.

30/09/1817 [Bail à Marie Cécile Cailleux, veuve Bléry]

25/07/1822 [Jugement du tribunal civil de première instance de Senlis concernant la ferme de Mermont] Jugement qui entérine le rapport du 15 décembre 1821 et ordonne 1/ que les 9 pièces de terre qui étaient autrefois en fief, abandonnées par le partage de 1626 aux enfants de Gilles Charmoluë au titre du droit d’ainesse, appartiendront à Poulletier, qui représente les enfants de Gilles Charmolue 2/ que les trois lots composé par les experts seont tirés au sort pour être attribués à Poulletier, aux représentants de Charlotte Charmolue veuve de Daniel Boucher, et aux représentants de Léon Charmolue 3/ qu’aussitôt le tirage au sort effectué, il sera procédé à la subdivision des deux lots en huits lots égaux (destinés aux représentants de Charlotte Charmolue) et en cent quarante quatre lots égaux (destinés aux représentants de Léon Charmolue). Copie du jugement adressée à Charles-Antoine Poulletier.

22/05/1823 [Jugement du tribunal civil de première instance de Senlis concernant la ferme de Mermont] Jugement qui entérine la subdivision des lots, qui seront à tirer au sort et à attribuer aux représentants de Léon Charmolue (en 144 parts, dont 25 pour Poulletier, 59 pour Desjarinds, 30 à Chéron et 30 à Delahante), pour un tiers de la ferme, et aux représentants de la veuve Boucher (en 8 parts, dont 2 pour Jean-Thomas Sézille, 2 pour Chantraine, 3 pour Poulletier, et 1 pour madame de Pronay), pour un autre tiers. Copie du jugement adressée à Charles-Antoine Poulletier.

08/11/1823 [Partage de terres situées à Mermont] Partage devant Pierre-Nicolas Lefèvre notaire à Crépy entre: 1/ Etienne Marie Delahante, propriétaire à Crépy 2/ Antoine Louis Philippe Déjardin, marchand de bois, demeurant à Compiègne, Charles-Antoine Poulletier, demeurant 99 rue neuve des Petits Champs à Paris 3/ Constant Chéron, célibataire, demeurant 9 rue de Bondy à Paris, comme mandataire de Elisabeth Chéron, sa soeur, épouse de Pierre Marie Joseph Guyot, imprimeur à Orléans, et de Paul Chéron, son frère, propriétaire demeurant 37 rue Beaurepaire à Paris, et Claire Chéron, son autre soeur mineure, demeurant à Orléans. Ces partages se font suite aux jugements rendus par le Tribunal Civil de Senlis le 25/07/1822 et 22/05/1823 ordonnant le partage des terres d’une ferme dite du Grand Méremont, sise à Mermont, commune de Bouillant. Le partage concerne les terres appartenant aux représentants de Léon Charmolüe, d’une superficie de 37 hectares 97 ares 28,75 centiares (92 arpents 67 verges 1 douzième), estimées à 58 362 francs. Les terres ont été partagées en 144 lots destinés à Déjardins (59 parts), Delahante (30 parts), aux enfants Chéron (30 parts) et Poulletier (25 parts). Il sagit d’un second partage, fait par la voie de l’abandonnement « pour diminuer le morcellement qui était contenu au premier partage ». En effet, un premier partage en date du 31/07/1823 avait résulté dans « un morcellement essentiellement nuisible à la propriété qui perd ainsi une très grande partie de sa valeur, ce qui n’aurait pas eu lieu si il avait été possible de procéder par la voie d’abandonnement ».

19/12/1823 [Promesse de bail à Charles Rieul Huyot et Charles Nicolas Eloi Hazard]

05/06/1825 [Bail à Charles Rieul Huyot et Charles Nicolas Hazard] Bail par Charles Antoine Poulletier, ancien gendarme de la garde du roi, capitaine de cavalerie et chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, demeurant 99 rue neuve des Petits Champs à Paris, au profit de 1/ Charles Rieul Huyot, cultivateur et Nicole Elisabeth Lefranc sa femme, domiciliés à Mermont 2/ Charles Nicolas Eloi Hazard, cultivateur, et Thérèse Julie Lavoisier sa femme, domiciliés à Hazemont, commune de Crépy, d’une quantité de 61 hectares 62 ares 77 centiares représentant 149 arpents 112 perches de terre et prés dépendant de la ferme dite le Grand Méremont, sise audit Mermont. Le fermage est de 233 hectolitres 98 litres 30 centilitres de blé pur froment, plus 4 dindons et 4 chapons gras vifs et en plumes.

18/07/1832 [Etat des pièces appartenant à Monsieur Poulletier]

31/08/1833 [Extrait de la matrice cadastrale de Crépy] Extrait concernant les biens appartenant à Charles-Antoine Poulletier, propriétaire à Paris. Cite 48 parcelles cadastrales aux lieudits : Vauconnet, Fossé Béjeot, Chemin de Morcourt, Galatas, Au Dessus d’Hazemont, Croix d’Hazemont, Les Echafaux, Sainte Marie, Le Poteau, Le Tête de Mermont, Fond de l’Hortille, L’Orme Porchet, Grande Couture, Grand Mermont, Le Grillois, Briqueterie, le Monté, Mitant de Saint-Germain, Près le Gros Violon, Grande Gorge

02/09/1833 [Extrait de la matrice cadastrale de Gilocourt] Extrait concernant les biens appartenant à M. Poulletier de Compiègne. Cite 2 parcelles cadastrales aux lieudits : Au Dessus d’Havicourt, Au Dessus du Larris de la Madeleine.

03/09/1833 [Extrait de la matrice cadastrale de Feigneux] Extrait concernant les biens appartenant à Charles Antoine Poulletier, de Compiègne, exploités par Huyot et Hazard, fermiers. Cite 12 parcelles cadastrales aux lieudits : Le Chemin du Bois, La Haute Borne, Le Noeud de Séry, Au Dessus de la Garenne, La Croix Blanche

03/09/1833 [Extrait de la matrice cadastrale de Séry] Extrait concernant les biens appartenant à Charles-Antoine Poulletier, propriétaire demeurant à Compiègne, exploitée par Hazard, fermier d’Hazemont. Cite 16 parcelles cadastrales aux lieudits : Ravins de Magneval, Vers la Remise de Morcourt, Bellichamp, Chemin du Bois, Remise de la Couture, Les Carreaux, Le Poteau, Les Roncettes, Sainte-Marie, Le Chaufour

20/02/1836 [Bail à Charles Rieul Huyot et Charles Nicolas Eloi Hazard] Bail pour 9 ans pardevant Alexandre Benoît Labarre et son collègue, notaire à Compiègne, par Antoine François Poulletier d’Autreval, propriétaire à Compiègne, au profit de 1/ Charles Rieul Huyot, cultivateur, et Nicole Elisabeth Lefranc sa femme, demeurant à Mermont 2/ Charles Nicolas Eloi Hazard, cultivateur, et Thérèse Julie Lavoisier, demeurant à Hazemont, commune de Crépy, d’un marché de terres contenant 61 hectares 77 centiares en 80 pièces. Cite un arpentage de 1826. Le fermage est de 2 540 francs en argent et 128 hectolitres ou 80 sac de blé pur froment, plus deux paires de dindons et deux paires de chapons.

16/01/1843 [Bail à Charles Rieul Huyot et Charles Julien Hazard] Bail pour 9 ans pardevant Eugène Léon Floquet et son collègue, notaires à Compiègne, par Antoine François Poulletier d’Autreval, chevalier de la Légion d’Honneur, propriétaire et maire de la ville de Compiègne, y demeurant, au profit de 1/ Charles Rieul Huyot, cultivateur, et Nicole Elisabeth Lefranc sa femme, demeurant à Mermont, et de 2/ Charles Julien Hazard fils, cultivateur demeurant à Hazemont, commune de Crépy, et Delphine Irène Legris, sa femme, d’un marché de terre et prés composé de 74 pièces pour une superficie de 62 hectares 57 ares 96 centiares, sur les terroirs de Crépy, Feigneux, Séry, Magneval, Orrouy et Béthancourt. Le marché de terres appartient à Antoine François Poulletier en sa qualité d’héritier pour un tiers de Charles Antoine Poulletier de Béthancourt son père, décédé, ancien officier de cavalerie, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint-Louis, ainsi que le constate un acte de notoriété fait le 13/12/1833 à défaut d’inventaire après-décès, deavant Labarre notaire à Compiègne, que comme formant l’article 6 du lot 3 dans le partage de la succession immobilière de Charles-Antoine Poulletier passé devant Labarre et son collègues, notaires à Compiègne, le 02/06/1835 etc. Le fermage se monte à 5 280 francs annuels en argent, plus 4 dindons et quatre chappons, gros, gras, vifs et en plumes.

17/12/1848 [Mesurage] Mesurage par Boulleaux, géomètre à Crépy, de plusieurs pièces de terre, pré et bois appartenant à Jean-Denis Ledoux, cultivateur à Morcourt, au moyen des acquisitions qu’il en a faites. Cite 11 parcelles cadastres, aux lieudits : La Derrière, Derrière les Maisons, La Grande Vigne, Le Gros Larris, Au dessus du Chemin du Moulin, Le Blanc Terrier, Les Clos des Rats près les Iles.

05/12/1849 [Bail à Laurent Delahaye] Bail pour 6 ans pardevant Eugène Léon Floquet et son collègue, notaires à Compiègne, par Isidore Berthe de Pommery, propriétaire à Compiègne, et Lousie Françoise Hortense Poulletier d’Autreval, son épouse, demeurant à Compiègne, au profit de Laurent Delahaye, propriétaire cultivateur, et Marie Louise Aimable Désirée Follet, sa femme, demeurant à Vineuil, commune de Saint-Firmin près de Chantilly, et à Zéphirin Delahaye, leur fils majeur, cultivateur à Hazemont, commune de Crépy, tous preneurs solidaires, d’un marché de terres et prés en 74 pièces pour une superficie de 62 hectares 57 ares et 96 centiares, après établissement d’un nouveau plan par Gambier, géomètre arpenteur à Jonquières en date du 16/04/1839. Le fermage se monte à 5 310 francs en argent.

11/09/1858 [Bail à Charles Léonard Cureau] Bail pour 18 ans pardevant Louis Isidore Duval, notaire à Béthisy-Saint-Pierre, par Isidore Berthe de Pommery, propriétaire à Compiègne, et Louise Françoise Hortense Poulletier d’Autreval, sa femme, au profit de Charles Léonard Cureau, cultivateur, et Euphrasie Elise Tassart sa femme, demeurant à Mermont, d’un marché de terres et pré en 74 pièces pour une superficie de 62 hectares 57 ares et 96 centiares. Le fermage se monte à 5 700 francs en argent

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